Le Ministère de l’Immigration utilise les réseaux sociaux pour vérifier les informations données dans les demandes de visas.
Récemment, que l’information recueillie sur les réseaux sociaux pouvait servir de preuve contre un demandeur d’asile. L’homme avait affirmé qu’il s’était converti au Christianisme avant de quitter le Bangladesh, ce qui le mettait à risque de persécution. Mais selon son profil Facebook, il était musulman.
« En raison de l’importance des réseaux sociaux comme Facebook, Twitter et LinkedIn, le Ministère vérifie de plus en plus si l’information donnée sur papier est la même que celle en ligne », explique Peter Michalopoulos, un agent d’immigration.
Il explique que l’un de ses clients a eu des problèmes avec sa demande pour le Partnership Visa parce qu’il n’y avait aucune photo de sa famille sur sa page Facebook, qu’il utilisait surtout à des fins professionnelles.
« C’est compliqué parce que souvent, la vie que les gens montrent sur Facebook ne reflète pas nécessairement leur vraie vie. »
Zeke Bentley, qui dirige une agence de migration, explique aussi qu’il y a parfois des raisons légitimes à ces incohérences. « Nous avions un couple gay comme clients et ils ne voulaient pas afficher leur relation sur Facebook par peur de l’homophobie ». Ils étaient originaires d’un pays du Moyen-Orient qui condamne l’homosexualité.
« Le ministère nous a dit que c’était problématique parce qu’il y aurait des traces d’une vraie relation sur Facebook », a dit Bentley.
Un autre agent de migration, Glenn Rayner, a vu ses clients faire face à une situation similaire : un homme hindoue et une femme musulmane étaient en couple mais ne voulait pas dévoiler la relation à leur famille.
Les trois agents recommandent aux demandeurs de visa de s’assurer qu’il n’y ait pas d’incohérences entre les informations qui sont dans la demande de visa et celle qu’on retrouve en ligne. Si c’est le cas, expliquer pourquoi au moment de faire la demande pour éviter des problèmes.
